« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


mercredi 16 octobre 2013

Stéphane Haber, Penser le néocapitalisme. Vie, capital et aliénation

Stéphane Haber
Penser le néocapitalisme
Vie, capital et aliénation
Les Prairies ordinaires
2013

extrait

Présentation de l'éditeur
Depuis les années 1980, un nouveau type d'organisation économique s'est imposé à nos sociétés, porté par les idéologies et les politiques néolibérales, soutenu par la mondialisation : le néocapitalisme. Si de nombreux travaux ont examiné les causes et les effets d'une telle mutation, Stéphane Haber propose une enquête critique plus générale sur les concepts et les hypothèses guidant l'analyse des formes et des forces à l'oeuvre dans la phase actuelle du capitalisme : quels sont les traits spécifiques du néocapitalisme ? Quelle ontologie sociale se trouve impliquée dans la mise en évidence de ses tendances propres ? Sur quelles bases peut s'appuyer la critique de ce néocapitalisme? En fin de compte, l'ambition de dépasser le capitalisme reste-t-elle légitime ? Toutes ces questions travaillent profondément la théorie sociale contemporaine.
Il s'agit ici de prouver, pour renouveler la philosophie politique, que la stratégie théorique la plus féconde consiste à comprendre le capitalisme et le néocapitalisme en fonction du modèle des puissances aliénées, détachées de la vie et poursuivant aveuglément leur propre expansion. Mais, bien que ces puissances réclament et obtiennent de nombreuses complicités du côté de la vie, elles ne forment pas encore un système absolu qui ne laisserait plus aucune place à l'action et à la liberté.
Stéphane Haber est professeur à l'Université Paris - Ouest - Nanterre. II a récemment publié L'Aliénation (PUF, 2007); L'Homme dépossédé (CNRS Editions, 2009); Freud et la théorie sociale (La Dispute, 2012). 

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