Une histoire sociale de la vérité
Science et mondanité dans l'Angleterre du XVIIe siècle
La Découverte
2014
Présentation de l'éditeur
Quelles sont les conditions nécessaires à l'existence d'un
bien collectif comme le savoir ? Comment distinguer le vrai du faux ?
Selon quels critères accorder sa confiance ? Dans Une histoire sociale de la vérité, Steven Shapin raconte comment la notion de « vérité scientifique » s'est constituée dans l'Angleterre du XVIIe
siècle. Il recrée avec élégance l'univers des gentilshommes philosophes
(Francis Bacon et Robert Boyle en tête) à une époque cruciale pour la
science moderne. Il livre un tableau très vivant des relations entre
culture mondaine et pratique scientifique. Les codes de conduite des
gentilshommes d'alors prônant la confiance, la courtoisie, l'honneur et
l'intégrité ont en effet fourni des solutions efficaces aux problèmes de
crédibilité de la science, et garanti la fiabilité des connaissances
sur le monde.
À partir de ce récit historique détaillé, Steven Shapin
discute plus largement de l'établissement du savoir factuel en science,
mais aussi dans la vie quotidienne. Sa peinture des moeurs des
gentilshommes philosophes lui permet d'illustrer l'affirmation selon
laquelle la confiance est impérative dans la constitution de tout
savoir, qui reste avant tout une entreprise collective. Un ouvrage
devenu l'une des références internationales incontournables de la
sociologie des sciences et des sciences sociales dans leur ensemble.
Steven Shapin, né en 1943, historien et sociologue des
sciences américain, est professeur à Harvard. Ses recherches lui ont
valu de nombreux prix. Il est notamment l'auteur (avec Simon Schaffer)
de Leviathan et la pompe à air (La Découverte, 1993)
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