Jürgen Kocka
Histoire du capitalisme
Traduit de l'allemand par Isabelle Kalinowski
Markus Haller
2017
Préface à l'édition française
Présentation de l'éditeur
Peu
de mots sont si souvent utilisés et si rarement compris que le mot
« capitalisme ». Dans ce livre, l’historien Jürgen Kocka explique les
formes diverses que le capitalisme a pris au fil des siècles et comment
ses exploits et ses échecs ont façonné le monde moderne.
Les
mutations du capitalisme ont été nombreuses, de ses débuts médiévaux
explorés par les marchands chinois et arabes, à son extension à la
finance dans l’Europe de la Renaissance ; de sa variante coloniale au
début des Temps modernes, à son remplacement de l’agriculture de
subsistance et de la manufacture artisanale par des formes de production
industrielle dans l’Europe du XIXe siècle ; de la
prédominance des entreprises familiales au capitalisme managérial. La
mondialisation, avec la croissance énorme des marchés financiers,
caractérise seulement l’étape la plus récente de la longue histoire du
capitalisme.
À travers tous ces changements, la reconnaissance des droits de propriété individuels, la prédominance des décisions économiques décentralisées, la priorité des marchés dans la coordination des activités économiques, et la possibilité d’accéder à du capital emprunté ont été indispensables. Mais aussi controversées.
Le capitalisme a créé à la fois des richesses et des problèmes sociaux auparavant inimaginables. Il a radicalement transformé le travail et la relation entre le marché et l’État. Aucune innovation du capitalisme n’a échappé à la critique et à la résistance, que ce soit par l’Église, par les penseurs politiques ou par les mouvements populaires. Cette opposition n’a pas conduit à la disparition du capitalisme, mais elle a contribué à sa domestication. Alors qu’aucune alternative sérieuse au capitalisme n’est en vue, cette fonction de la critique reste importante car, comme l’explique Kocka, beaucoup de variantes du capitalisme sont pensables.
À travers tous ces changements, la reconnaissance des droits de propriété individuels, la prédominance des décisions économiques décentralisées, la priorité des marchés dans la coordination des activités économiques, et la possibilité d’accéder à du capital emprunté ont été indispensables. Mais aussi controversées.
Le capitalisme a créé à la fois des richesses et des problèmes sociaux auparavant inimaginables. Il a radicalement transformé le travail et la relation entre le marché et l’État. Aucune innovation du capitalisme n’a échappé à la critique et à la résistance, que ce soit par l’Église, par les penseurs politiques ou par les mouvements populaires. Cette opposition n’a pas conduit à la disparition du capitalisme, mais elle a contribué à sa domestication. Alors qu’aucune alternative sérieuse au capitalisme n’est en vue, cette fonction de la critique reste importante car, comme l’explique Kocka, beaucoup de variantes du capitalisme sont pensables.
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