« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


lundi 6 avril 2020

Clemens Heller, imprésario des sciences de l'homme. Sous la direction de Hinnerk Bruhns, Joachim Nettelbeck, Maurice Aymard

Clemens Heller, imprésario des sciences de l'homme
Sous la direction de Hinnerk Bruhns, Joachim Nettelbeck, Maurice Aymard
Maison des sciences de l'homme
2018


Présentation de l'éditeur
Le nom de Clemens Heller est étroitement associé au rôle éminent qu'il a joué dans le développement des sciences sociales et humaines dans la ­deuxième moitié du xxe siècle. Dans ce livre, des auteurs de plusieurs pays présentent le portrait d’un créateur d’institutions et d’un initiateur de connexions intellectuelles dont les réalisations ont pu être qualifiées comme une des plus grandes réussites de la France dans le domaine de l’orientation et du développement de la recherche. La première partie du livre s’ouvre par un essai de Wolf Lepenies (« Une personnalité c’est une institution à elle seule »), suivi de témoignages éclairant différents aspects de la personnalité de Clemens Heller et de sa façon d’agir (Robert Darnton, Immanuel Wallerstein, Dominique Moïsi, Roger Chartier, David Gugerli, Reinhart Meyer-Kalkus). La deuxième partie comprend des analyses historiques et sociologiques. La création du Salzburg Seminar après la Deuxième Guerre mondiale est étudiée par Joachim Nettelbeck, l’histoire de la longue (1951-1985) et très étroite collaboration de Clemens Heller avec Fernand Braudel est retracée par Maurice Aymard. L’introduction et l’institutionnalisation des études sur les aires culturelles à la VIe section de l’EPHE sont analysées par Ioana Popa (« Ressources biographiques et configurations d’acteurs ») et Anne Kwaschik (« Le management des projets »). Suivent une interrogation de Hinnerk Bruhns sur le rapport entre institution et personnalité dans le fonctionnement de la Maison des sciences de l’homme créée par Braudel et Heller, ainsi qu’une réflexion de Patrick Fridenson, à propos de l’apport de Clemens Heller à l’internationalisation de l’histoire sociale et économique, sur sa capacité d’agir librement à l’intérieur d’un monde des organisations de recherche et sur sa foi dans la dynamique des sciences sociales.

Sommaire
Maurice Aymard, Hinnerk Bruhns et Joachim Nettelbeck – Préface
Partie I
Wolf Lepenies – Une personnalité, c'est une institution à elle seule. Souvenirs à propos de Clemens Heller
Robert Darnton – Clemens Heller on the Left Bank
Immanuel Wallerstein – The Clemens Heller I Knew
Roger Chartier – MSH, dîners, musique, Lausanne
David Gugerli – Der Anruf
Reinhart Meyer-Kalkus – Heller und Achilles
Dominique Moïsi – Hommage
Partie II
Joachim Nettelbeck – Le Salzburg Seminar et Clemens Heller. Une histoire du début de la Guerre froide
Maurice Aymard – Clemens Heller et Fernand Braudel
Ioana Popa – autour des aires culturelles
Anne Kwaschik – Planification souple – Clemens Heller et le management de projets à la Sixième Section
Hinnerk Bruhns – Hellers Maison: ein Handwerksbetrieb im Zeitalter der Großforschung
Patrick Fridenson  – autour du thème de l'agilité et de la créativité dans un monde bureaucratique
Postface : Hinnerk Bruhns – Clemens Heller, « un personnage inexplicable » ?


 



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