De la fragilisation de la classe ouvrière et de l'affaiblissement des
organisations syndicales et politiques qui entendaient parler en son
nom, n'en conclut-on pas trop rapidement à la « fin des ouvriers » ? Les
conflits sociaux qui surgissent dans les médias à l’aube des années
2000 braquent les projecteurs sur un monde que l’on disait disparu.
Quels acteurs se mobilisent ? Quelles alliances sont opérées ? Quels
sont leurs modes d’action ? Quelles ressources sont nécessaires ?
Reposant sur des enquêtes réalisées au plus près des réalités vécues
des mondes ouvriers et celles et ceux qui en sont issus (agents de la
RATP, pompiers), cet ouvrage appréhende des figures de (dé)mobilisations
– individuelles et collectives – et restitue des phénomènes visibles et
invisibles d’engagement autant dans le rapport au politique que dans
d’autres univers sociaux.
Sommaire
Préface — L'histoire ouvrière du second Vingtième siècle : trois temps et quelques mouvements ?
Nicolas Hatzfeld
Introduction
Pascal Depoorter, Nathalie Frigul, Thomas Venet et Sébastien Vignon
Première partie — Mobilisations et fermetures
Des actions collectives atypiques. Quand l’activité productive devient la cause à défendre
Matéo Sorin
Crise, mobilisations salariales et judiciarisation des conflits de travail
Pascal Depoorter et Nathalie Frigul
Les verriers de Givors entre l’emploi et la santé : de l’intérêt d’étudier les contradictions de la condition ouvrière
Pascal Marichalar
Les sentinelles : mobilisations sociales et scientifiques pour la santé des travailleurs exposés à la radioactivité
Annie Thébaud-Mony
La documentation des expositions cancérogènes dans les métiers portuaires : histoire d’une mobilisation ouvrière et scientifique
Christophe Coutanceau
Deuxième partie — Transformations économiques et styles de vie
Le refus du travail comme seul accès à l’identité sociale : ouvrier et… ou ouvrier mais
Martin Thibault
Désindustrialisation, employabilité et passage à l’âge adulte de la jeunesse rurale Picarde
Thomas Venet
Rapports à la contrainte budgétaire et rapports au politique. Ce que
l’ethnographie économique peut apporter à la sociologie politique
Ana Perrin-Heredia
Troisième partie — Recompositions politiques et engagements
Comment la politique vient aux pompiers ou pourquoi il ne faut pas être (trop) légitimiste en sociologie politique ?
Romain Pudal
Les recompositions du militantisme ouvrier à distance du PCF :
réflexions sur la constitution d’un capital culturel à base militante
Julian Mischi
Agir sur la scène intercommunale. La marginalisation politique des maires des catégories populaires dans les mondes ruraux
Sébastien Vignon
Postface — (dé)mobilisations ouvrières
Gérard Mauger
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire