Le capitalisme au cœur de l’État
Comptabilité privée et action publique
éditions du Croquant
2013
Présentation de l'éditeur
Depuis les années 1990, de plus en plus d’États
connaissent une transformation majeure de leur système de comptabilité :
ils passent d’une comptabilité publique spécifique destinée à contrôler
la régularité de l’emploi des fonds publics à une comptabilité privée
d’entreprise, permettant d’évaluer un patrimoine et de calculer un
résultat. C’est le cas de la France depuis le 1er janvier 2006. Cet
ouvrage analyse le nouveau dispositif comptable de l’État français et le
contexte dans lequel ce dispositif se déploie, en partie via le Nouveau
management public. Mais quelles sont les conséquences de l’intégration
de la rationalité économique au sein de l’État ? Que penser, par
exemple, des choix de ne pas valoriser l’éducation, la recherche, la
santé comme des investissements mais de les considérer comme des
charges ?
En s’appuyant sur le cas de l’enseignement supérieur et de la recherche, Corine Eyraud montre à quel point ces transformations se posent en termes de perte de spécificités du secteur public. Et, même si la France – contrairement à la Grande-Bretagne par exemple – ne connaît pas encore une remise en cause profonde de son secteur public, l’esprit d’un « capitalisme néolibéral » pénètre ce secteur, et des pratiques de prédation sont déjà en place au service d’intérêts privés.
Dans une analyse claire et rigoureuse, l’auteur montre que nous faisons face à une nouvelle configuration acteurs privés-publics. Elle souligne la nécessité de penser ensemble les transformations de l’État et celles du capitalisme pour mieux en appréhender les enjeux, et appelle à l’émancipation de l’État.
En s’appuyant sur le cas de l’enseignement supérieur et de la recherche, Corine Eyraud montre à quel point ces transformations se posent en termes de perte de spécificités du secteur public. Et, même si la France – contrairement à la Grande-Bretagne par exemple – ne connaît pas encore une remise en cause profonde de son secteur public, l’esprit d’un « capitalisme néolibéral » pénètre ce secteur, et des pratiques de prédation sont déjà en place au service d’intérêts privés.
Dans une analyse claire et rigoureuse, l’auteur montre que nous faisons face à une nouvelle configuration acteurs privés-publics. Elle souligne la nécessité de penser ensemble les transformations de l’État et celles du capitalisme pour mieux en appréhender les enjeux, et appelle à l’émancipation de l’État.
Corine Eyraud est sociologue à l’université
d’Aix-Marseille, chercheur au Laboratoire d’économie et de sociologie
du travail (LEST). Ses travaux croisent les champs de la sociologie
économique, de la sociologie de la quantification, de la sociologie de
l’État et de l’enseignement supérieur.
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