audio: Boris Gobille, Le Mai 68 des écrivains. Crise politique et avant-gardes litteraires
La Suite dans les idées par Sylvain Bourmeau, le 27.01.2018
Boris Gobille
Le Mai 68 des écrivains
Crise politique et avant-gardes litteraires
CNRS
Culture & Société
2018
Présentation de l'éditeur
Mai-Juin 68 : la contestation saisit des pans entiers de la société
française, des lycéens aux étudiants, des ouvriers aux employés, des
cadres aux acteurs de la culture. Facultés, usines, institutions
occupées se transforment en une immense scène où tout est passé au
crible de la critique : exploitation, aliénation, gaullisme, normes
sociales, hiérarchies, domination, autorité. Cette gigantesque prise de
parole est marquée par une créativité inédite. « Tous créateurs ! », dit
d’ailleurs un slogan, « Écrivez partout », renchérit un autre. Roland
Barthes célèbre la « parole sauvage » de Mai, Michel de Certeau observe
qu’« une foule est devenue poétique ». Difficile pour les écrivains, en
particulier d’avant-garde, de rester à l’écart de ce grand ébranlement
de l’ordre symbolique…
C’est à ces avant-gardes littéraires qu’est consacrée l’étude de Boris Gobille. Durant ces semaines de fièvre, elles descendent dans la rue, multiplient les prises de position publiques, forment des collectifs et expérimentent de nouvelles articulations entre écriture et « révolution »… Autant d’enjeux explorés dans cet ouvrage qui revisite la question de l’engagement de la littérature et de la responsabilité des écrivains face aux événements politiques de leur temps. On y croisera des surréalistes, des existentialistes, des structuralistes, des communistes, des « gauchistes », des revues comme Tel Quel, Change, Action poétique, Les Lettres Françaises, La Nouvelle Critique, mais aussi Sartre, Beauvoir, Aragon, Sollers, Faye, Roubaud, Pingaud, Blanchot, Duras, Mascolo – parmi tant d’autres plus ou moins obscurs, plus ou moins renommés, tous acteurs de cette singulière aventure qui vit les écrivains s’emparer de 68 et 68 s’emparer des écrivains.
C’est à ces avant-gardes littéraires qu’est consacrée l’étude de Boris Gobille. Durant ces semaines de fièvre, elles descendent dans la rue, multiplient les prises de position publiques, forment des collectifs et expérimentent de nouvelles articulations entre écriture et « révolution »… Autant d’enjeux explorés dans cet ouvrage qui revisite la question de l’engagement de la littérature et de la responsabilité des écrivains face aux événements politiques de leur temps. On y croisera des surréalistes, des existentialistes, des structuralistes, des communistes, des « gauchistes », des revues comme Tel Quel, Change, Action poétique, Les Lettres Françaises, La Nouvelle Critique, mais aussi Sartre, Beauvoir, Aragon, Sollers, Faye, Roubaud, Pingaud, Blanchot, Duras, Mascolo – parmi tant d’autres plus ou moins obscurs, plus ou moins renommés, tous acteurs de cette singulière aventure qui vit les écrivains s’emparer de 68 et 68 s’emparer des écrivains.
Spécialiste de Mai 68, des crises politiques et de l’engagement des intellectuels, Boris Gobille est maître de conférences de science politique à l’École Normale Supérieure de Lyon et chercheur au laboratoire Triangle.
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