« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


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mardi 15 juin 2021

La reproduction 50 years after. The international reception (video conference), 22 Jun 2021 Aubervilliers (France)

 


La reproduction 50 years after
The international reception 
(video conference)
 Aubervilliers (France) 
22 Jun 2021


Argument and Program

Bourdieu and Passeron's work on education has largely contributed to the international reputation of these authors and to the dissemination of a sociology of relations of domination that is highly empirically equipped. But how were books like Les Héritiers and La reproduction more specifically disseminated? In which countries and according to which logics of reception were these books discovered and reappropriated? What were the exchanges between researchers and teams? How have the different national scientific contexts acted as filters for the international circulation of French sociology of education from the late 1960s to the present? Following the workshop of January 22, we will address these questions based on the cases of the United Kingdom, Brazil and the United States.

With:

Michael Grenfell, University of Southampton

Ana Paula Hey, University of Sao Paulo

Annette Lareau, University of Pennsylvania, Philadelphia

Elliot Weininger, State University of New York, College at Brockport

Discussion :

Franck Poupeau, Directeur de recherche au Cnrs

Gisèle Sapiro, Directrice d'études à l'Ehess et Directrice de recherche au Cnrs


Cette manifestation aura lieu le 22 juin de 14h30 à 17h30 au centre de colloques du campus Condorcet (salle 100), place du Front populaire à Aubervilliers et sera retransmise en direct via zoom.

Pour participer, il faut vous inscrire:

- en cliquant sur ce lien si vous souhaitez participer à distance (50 places disponibles): https://journeerepro-v.sciencesconf.org/ (vous recevrez alors le lien de connexion quelques jours avant le 22)

- en cliquant sur ce lien si vous souhaitez être présent à Aubervilliers (50 places disponibles): https://journeerepro.sciencesconf.org/




vendredi 15 novembre 2019

La littérature au-delà des nations - Hommage à Pascale Casanova (1959-2018), 4 décembre 2019

La littérature au-delà des nations

Hommage à Pascale Casanova (1959-2018)


4 décembre 2019, 9h-17h30 
EHESS Paris, 105 boulevard Raspail, 75006 Paris
Amphithéâtre François Furet


Cette journée d’hommage est organisée par Gisèle Sapiro (CNRS-EHESS), Claire Ducournau (Université Paul-Valéry Montpellier 3 / Institut Universitaire de France), et Tristan Leperlier (CNRS, THALIM), avec le soutien des laboratoires CESSP, THALIM et RIRRA21.



Pascale Casanova nous a quittés le 29 septembre 2018, à l’âge de 59 ans. Critique littéraire et sociologue, longtemps animatrice d’émissions sur France Culture, qui ont été saluées comme « l'un des lieux les plus stimulants pour la littérature* », puis professeure à l’Université de Duke aux États-Unis, elle est devenue une référence dans le monde entier avec son livre La République mondiale des lettres (Seuil, 1999 ; traduit en anglais chez Harvard UP en 2004). Elle laisse une œuvre importante, traversée par la question de l’autonomie de la littérature (Beckett l'abstracteur. Anatomie d'une révolution littéraire, Seuil, 1997) et de sa « connexion avec la politique » (Kafka en colère,Seuil, 2011), scrutant des écritures singulières replacées dans les coordonnées socio-historiques et relationnelles de leur conception, élucidant les inégalités entre langues et cultures (La Langue mondiale, Seuil, 2015). Cette journée d’hommage organisée en France, où cette intellectuelle n’a pas obtenu de son vivant la reconnaissance institutionnelle qu’elle méritait, sera l’occasion d’évoquer sa mémoire et de discuter ses travaux, qui ont inspiré et nourri aussi bien des réflexions théoriques que des recherches empiriques.

 


Programme

  • 9h - Accueil des participants
  • 9h25 - Ouverture de la journée par Cécile Rabot, directrice adjointe du CESSP
  • 9h30 - Introduction par Gisèle Sapiro, Claire Ducournau, Tristan Leperlier

9h45–11h15 : Session 1 – Une conception de la littérature ouverte sur le monde (modératrice : Gisèle Sapiro)

  • Franco Moretti (EPFL, Lausanne) « Uncommon Encounter »
  • Françoise Lavocat (Université Paris 3 Sorbonne nouvelle) « Sur le comparatisme de Pascale Casanova » (sous réserve)
  • Claire Ducournau (Université Paul-Valéry Montpellier 3) « Une écriture critique »
Pause

11h30–13h : Session 2 – Des circulations inégales (modératrice : Cécile Rabot)

  • Tiphaine Samoyault (Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle) « Pour une théorie des traductions-relais »
  • Christophe Charle (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne) « République mondiale des lettres, discordance des temps et dérégulation culturelle »
  • Julien Duval (EHESS) « Une république mondiale du film »
Déjeuner

14h30–16h : Session 3 – Transnationalisme et postcolonialisme (modératrice : Claire Ducournau)

  • Joseph Slaughter (Columbia University) « World Literature Is Burning »
  • Tristan Leperlier (CNRS, THALIM) « Penser un champ littéraire transnational avec Pascale Casanova »
  • Mélanie Bourlet (INALCO, LLACAN) « Les littératures combatives au prisme de l’espace littéraire peul »
Pause

16h30–17h30 : Session 4 – Témoignages : une trajectoire combative (modérateur : Tristan Leperlier)

  • Laurent Jeanpierre (Université Paris 8) « Pascale Casanova face à l’exil »
  • Gisèle Sapiro (CNRS-EHESS) « Les engagements de Pascale Casanova »


Télécharger le programmePDF - 294.4 ko

vendredi 24 août 2018

en ligne: Pierre Bourdieu, Mondialisation et domination : de la finance à la culture (entretien avec B. Chung au Collège de France, 26 janvier 2000)

"La philosophie libérale demande que l’on abatte les frontières, et elle préconise l’affaiblissement de l’État, l’abaissement des barrières douanières, l’abaissement de tous les obstacles à la circulation des capitaux, à l’investissement à l’étranger. Les États nationaux sont gênants parce qu’ils peuvent faire des politiques indépendantes des forces économiques, ils peuvent encourager le développement des marchés intérieurs. Cela en élevant les salaires, en faisant des réformes agraires qui pourraient élever le pouvoir d’achat des paysans, etc. Cela ne plaît pas du tout aux gens qui parlent de mondialisation. Ce qu’ils veulent, c’est affaiblir tous les obstacles à la libre circulation des capitaux et à l’investissement à l’étranger, et évidemment empêcher toutes les formes de protectionnisme, sauf celui des dominants. Ainsi, on le voit, les dominés doivent être libéraux et les dominants peuvent être protectionnistes. De même, alors que l’idéologie du FMI condamne les pays endettés, les États-Unis sont le pays le plus endetté du monde."Pierre Bourdieu, in Derrière la mondialisation se cache la 'domination du monde' (entretien avec B. Chung au Collège de France, 26 janvier 2000), Hangyoreh Shinmun, 4 février 2000, aussi Mondialisation et domination : de la finance à la culture, in Cités, 2012/3 (n° 51) Bourdieu politique
" Derrière la mondialisation se cache la 'domination du monde' " (entretien avec B. Chung -trad. en coréen), Hangyoreh Shinmun, 4 février 2000, p. 17. aussi Mondialisation et domination : de la finance à la culture, in Cités, 2012/3 (n° 51) Bourdieu politique

mercredi 8 novembre 2017

Enquêter sur l’internationalisation des biens médiatiques et culturels, Sous la direction de Jean-Baptiste Comby

Enquêter sur l’internationalisation des biens médiatiques et culturels 
Sous la direction de Jean-Baptiste Comby
P.U.Rennes
Res Publica 
2017

Présentation de l'éditeur
Tandis que depuis un demi-siècle la « mondialisation culturelle » ne cesse d’être louée pour ses supposées vertus démocratiques ou contes- tée pour ses présumées logiques impérialistes, ses rouages sociaux restent étonnamment méconnus. Si son économie politique est régulièrement discutée, les professionnels de l’internationalisation des biens culturels et médiatiques ont, eux, fait l’objet de peu d’attention. Qui sont ces femmes et ces hommes au cœur de l’import-export des biens symboliques ? Comment en viennent-ils à (s’)investir à l’international, avec quelles ressources, en poursuivant quels enjeux et en tenant compte de quelles contraintes ? Quels intérêts inséparablement sociaux et nationaux engagent-ils dans leurs métiers ? La partie visible des échanges symboliques à l’international, souvent teintée d’économisme et de technologisme, dissimule en fait une compétition sociale entre différentes fractions des champs du pouvoir. 
À rebours des approches culturalistes, cet ouvrage éclaire les hiérarchies sociales au principe de l’inégale circulation internationale des biens culturels. Tout le monde n’a pas les moyens de jouer le jeu de la « mondialisation », de se mobiliser par-delà les frontières ou de faire un usage distinctif des livres et films étrangers. Si concurrence il y a, elle met sans doute moins à partie des pays que des catégories sociales. Le montrer empiriquement c’est aussi lutter contre les clichés différencialistes qui, en essentialisant et en figeant les cultures, font le lit des visions xénophobes. 
Les différentes contributions étayent donc cette perspective. Elles expliquent comment il est possible et pourquoi il est important, de saisir les dynamiques structurelles et les rapports de domination qui orientent les processus d’internationalisation médiatique. Ainsi, ce livre collectif espère être utile aux étudiants et chercheurs analysant la construction sociale et historique des échanges internationaux de biens symboliques. Mais au-delà, l’ouvrage s’adresse à l’ensemble des agents concernés par ces questions et entend leur suggérer des clefs pour interpréter autrement ce qui est en jeu lorsqu’ils sont confrontés « à l’international ». 
Jean-Baptiste Comby est sociologue, maître de conférences à l’Institut français de presse de l’université Paris 2 et chercheur au CARISM ainsi qu’au CENS.
Les auteurs





jeudi 27 octobre 2016

Géopolitique des télévisions transnationales d’information, Sous la direction de Olivier Koch et Tristan Mattelart

Géopolitique des télévisions transnationales d’information
Sous la direction de Olivier Koch et Tristan Mattelart
Mare Et Martin 
MediaCritic
2016

Présentation de l'éditeur
La domination qu’exercent les principales agences de vidéos d’actualité ou les grandes chaînes transnationales d’information occidentales sur le commerce international des nouvelles télévisées est, depuis le début des années 2000, de plus en plus contestée. En témoigne la création, par des États aussi différents que ceux du Qatar, de Chine, de Russie ou du Venezuela, de télévisions émettant en plusieurs langues, avec le but explicite d’offrir, sur le monde, des perspectives alternatives à celles proposées par leurs consœurs d’Atlanta, de Londres, Bonn ou Paris. Analyser les enjeux géopolitiques que recèle l’émergence de ces nouveaux acteurs de la télédiffusion transnationale est l’objectif de cet ouvrage collectif. Celui-ci revient d’abord sur les vifs débats qu’a pu susciter, depuis les années 1970, l’existence d’importants déséquilibres dans le champ de la circulation internationale des nouvelles, afin de mieux saisir les mutations que représente, pour ce champ, le développement de ces nouveaux acteurs. Puis, le livre étudie en détail les efforts entrepris par Al Jazeera, TeleSUR, RussiaToday, les chaînes chinoises ou leurs homologues indiennes pour faire entendre leurs voix dissonantes, et retrace les dispositifs de diplomatie télévisuelle qu’ont, de leur côté, mis en place différentes puissances occidentales. Parallèlement, les auteurs cernent la manière dont ces divers agents diplomatiques entendent réaliser leurs missions non seulement par leurs diffusions télévisées, mais aussi par leur présence sur le web. Ce faisant, ce volume donne des clés pour comprendre la nature de la bataille que se livrent, sur une variété d’écrans, les États du Nord comme du Sud pour conquérir des audiences dans le lointain.
Olivier Koch enseigne à l'Université Galatasaray, Istanbul, et est chercheur associé au Laboratoire des sciences de l'information et de la communication (LabSic).
Tristan Mattelart est professeur à l'UFR Culture et communication de l'Université Paris VIII et chercheur au Centre d'études sur les médias, les technologies et l'internationalisation (Cemti).
Avec les contributions de Mohammed El Oifi, Gustavo Gomez-Mejia, Hasna Hussein, Ilya Kiriya, Olivier Koch, Romain Lecler, Dominique Marchetti, Tristan Mattelart, Jiangeng Sun et Daya Thussu.