« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


jeudi 21 novembre 2019

Savoir/Agir n° 48 et 49, Les classes sociales en question (1&2)



du Croquant


Présentation de l'éditeur
Marx et ses héritiers avaient fixé les traits distinctifs d’une approche « classiste » de la société : effort pour appréhender la société de manière globale, rôle primordial accordé aux critères économiques, conception hiérarchique, relationnelle et antagonique des classes. Assimilée et retravaillée, cette approche a nourri la sociologie, en dehors même de la tradition marxiste, et fortement imprégné les discours sur le monde social jusque dans les années 1970. Si, pour de multiples raisons, le concept de classe sociale a ensuite perdu sa centralité, les approches en termes de classes semblent aujourd’hui retrouver droit de cité.
C’est à ce « retour des classes sociales » dans le discours sociologique que ce numéro aimerait contribuer en proposant un ensemble de contributions mobilisant ou discutant l’outil « classe » et l’approche « classiste ».
Ce premier volet du dossier présente quelques éléments de cartographie macro-sociale – à l’échelle de la France, de l’Europe et du monde – en s’efforçant de saisir à chaque fois les dynamiques de cohésion et de fragmentation qui travaillent les classes.
La deuxième partie du dossier s’attachera à quelques-uns des « outils conceptuels » propres aux traditions sociologiques « classistes » et évoquera certains enjeux politiques liés à la question des classes



Savoir/Agir, N° 49, 2019, Les classes sociales en question (2)
du Croquant


Présentation de l'éditeur
Ce deuxième volet du dossier sur les classes sociales aborde quelques-uns des enjeux conceptuels et politiques d’une approche en terme de « classes ».
Postulant qu’en délaissant cette approche la sociologie s’est privée d’un ensemble de questionnements, de notions et de résultats forgés par une longue tradition de recherche, il propose une série de contributions démontrant, à partir de points de vue variés, la fécondité des outils conceptuels « classistes » pour saisir et analyser les dynamiques sociales du présent.
Il soulève enfin quelques questions plus immédiatement politiques, en interrogeant la capacité de mobilisation (partisane et syndicale) des « classes populaires », et en reposant, contre les fausses évidences de la stratégie « populiste », la (vieille) question des « alliances de classes ».

Table des matières
Éditorial : Pour un changement de paradigme, Frédéric Lebaron

Dossier
Les classes sociales en question (II), Antony Burlaud et Gérard Mauger
Penser les classes avec Erik Olin Wright, Ugo Palheta
« Élite(s) » et « classe(s) dirigeante(s) ». Les sœurs ennemies de la sociologie, François-Xavier Dudouet
Compromis de classe et réformisme des dominants. Une approche néoréaliste, Stefano Palombarini
Le capitalisme managérial. Les voies de l’hybridité, Gérard Duménil et Dominique Lévy
Préférences électorales et normes d’emploi. Comment votent les catégories populaires ?, Antoine de Cabanes et Yann Le Lann
Les classes populaires au travail : Quelle représentation ?, Sophie Béroud

Grand entretien avec Francine Muel-Dreyfus
Accéder à l’inconscient social, Annie Collovald

Alterindicateurs
La pauvreté subjective comme mesure de l’insécurité sociale. Une comparaison des différents indicateurs de pauvreté, Nicolas Duvoux et Adrien Papuchon

Chroniques du monde
Coup d’œil sur l’éducation au Brésil de Bolsonaro. « Pas de financements pour la philosophie et la sociologie : il faut respecter l’argent du contribuable », Marie France Garcia Parpet

Idées
Une thérapie sociologique ? « Devenir quelque chose comme un sujet » , Gérard Mauger

 

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