« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


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lundi 15 avril 2024

Loïc Wacquant, Jim Crow. Le terrorisme de caste en Amérique

 

 

Loïc Wacquant

Jim Crow

Le terrorisme de caste en Amérique 

Raisons d'agir

Cours et Travaux

2024



Présentation de l'éditeur

On associe la notion de caste avec l’Inde brahmanique mais, dans le Sud des États-Unis entre les années 1890 et 1960, les Noirs, descendants d’esclaves, étaient traités comme une sous-caste, véritables « intouchables » dans le pays berceau de la démocratie. Jim Crow est le nom communément donné au système de domination raciale qui les tenait sous son emprise féroce et contre lequel le Mouvement des droits civiques de Martin Luther King s’est insurgé. Mais en quoi consistait-il au juste et comment fonctionnait-il ?
Loïc Wacquant dresse un bilan historique méticuleux visant à construire un modèle sociologique rigoureux de ce régime. Il montre qu’adossé au mythe de « la goutte de sang noir » bannissant le métissage, il se composait de quatre éléments étroitement imbriqués : une infrastructure économique de métayage virant à la servitude pour dettes ; un noyau social fait de duplication institutionnelle et d’exigence de déférence permanente des Noirs envers les Blancs ; et une superstructure de privation des droits politiques et judiciaires. Mais les Afro-Américains n’ont jamais acquiescé à ces trois mécanismes d’exploitation, de subordination et d’exclusion. Il a donc fallu les sécuriser au moyen d’un quatrième élément, la violence terroriste, violence protéiforme (intimidation, agression, viol, chasse à l’homme, pogrom, fouettage, lynchage et torture publique, mais aussi arrestations arbitraires, embastillements abusifs et exécutions hâtives du côté de la loi) qui plane sur chaque interaction sociale entre Blancs et Noirs et qui peut frapper à tout moment avec impunité pour communiquer un message politique strident : l’impériosité de la suprématie blanche.
Ce livre lucide et révélateur est une invitation urgente à repenser de fond en comble les rapports historiques mais aussi contemporains entre caste, justice et démocratie en Amérique ainsi que dans les pays qui, redécouvrant leur passé colonial, se débattent aujourd’hui avec la « question raciale ». Il est certain de changer l’idée que le lecteur se fait de la race, du terrorisme et de la démocratie en Amérique.

Loïc Wacquant est professeur de sociologie à l’université de Californie, Berkeley, et chercheur associé au Centre européen de sociologie et de science politique, Paris. Ses livres sont traduits en vingt langues et comprennent Invitation à la sociologie réflexive (avec Pierre Bourdieu, 2014), Les Prisons de la misère (2015), Voyage au pays des boxeurs (2022) et Misère de l’ethnographie de la misère (2023).

 

samedi 14 novembre 2020

audio: Olivier Fillieule et Fabien Jobard pour Politiques du désordre. La police des manifestations en France, et David Dufresne pour le film Un pays qui se tient sage

 

audio: Olivier Fillieule et Fabien Jobard pour Politiques du désordre. La police des manifestations en France, et David Dufresne pour le film Un pays qui se tient sage

La Suite dans les idées par Sylvain Bourmeau, 14.11.2020 

 

 

 


Olivier Fillieule
Fabien Jobard
Politiques du désordre
La police des manifestations en France

Seuil

2020

 

Présentation de l'éditeur

Les affrontements entre la police et les manifestants se sont multipliés en l’espace de quelques années. Avec pour bilan un nombre effarant de blessés, mais aussi des décès. Comment en sommes-nous arrivés là ? Après Mai 68, la pacification du maintien de l’ordre avait fait la fierté des gouvernements français successifs. Mais, dans un contexte de tensions sociales accrues, de violences urbaines et de terrorisme, le maintien de l’ordre s'est militarisé et finalement brutalisé. La manifestation de rue se voit de moins en moins reconnue comme une expression légitime de la contestation. La violence de la répression, la simple vue de l’armement des forces de l’ordre exercent désormais, à elles seules, de puissants effets de dissuasion.
Grâce à des enquêtes menées depuis plus de vingt ans, Olivier Fillieule et Fabien Jobard établissent le constat implacable de ces régressions successives et les analysent. Les nouvelles « politiques du désordre » qu’ils décrivent mettent au défi notre démocratie.

Olivier Fillieule est professeur de sociologie politique à l’Institut d'études politiques (IEP) de l'université de Lausanne.

Fabien Jobard est directeur de recherches au CNRS (Cesdip) et directeur du Groupement européen de recherches sur les normativités (GERN).

 



vendredi 27 décembre 2019

Bourdieu: "On ne peut pas tricher avec la loi de la conservation de la violence : toute violence se paie"


"On ne peut pas tricher avec la loi de la conservation de la violence : toute violence se paie et par exemple la violence structurale qu'exercent les marchés financiers, sous forme de débauchages, de précarisation, etc., a sa contrepartie à plus ou moins long terme sous forme de suicides, de délinquance, de crimes, de drogue, d'alcoolisme, de petites ou de grandes violences quotidiennes." Bourdieu,  Le mythe de la « mondialisation » et l'État social européen. Intervention à la Confédération générale des travailleurs grecs, Athènes, octobre 1996, dans  Pierre Bourdieu, Contre-feux, Raisons d’Agir, Raisons d'agir, 1998, p.46

Bourdieu: "Je dirai seulement, pour donner à réfléchir, qu'il y a une loi de conservation de la violence et que si l'on veut faire diminuer véritablement la violence la plus visible, crimes, vols, viols, voire attentats, il faut travailler à réduire globalement la violence qui reste invisible (en tout cas à partir des lieux centraux, ou dominants)"

 
Pierre Bourdieu: "J'ai dit aux gens qui sont dominants: (..) vous allez être, comme en Californie, dans des espèces de ghettos dorés avec des vigiles, vous ne pourrez pas sortir, il faudra des chiens de garde, il faudra des systèmes de défense partout, vous allez être dans une espèce de forteresse assiégée, entourés par une violence que vous aurez produite vous même ».





 

samedi 8 décembre 2018

Bourdieu: "Je dirai seulement, pour donner à réfléchir, qu'il y a une loi de conservation de la violence et que si l'on veut faire diminuer véritablement la violence la plus visible, crimes, vols, viols, voire attentats, il faut travailler à réduire globalement la violence qui reste invisible (en tout cas à partir des lieux centraux, ou dominants)"




"Je dirai seulement, pour donner à réfléchir, qu'il y a une loi de conservation de la violence et que si l'on veut faire diminuer véritablement la violence la plus visible, crimes, vols, viols, voire attentats, il faut travailler à réduire globalement la violence qui reste invisible (en tout cas à partir des lieux centraux, ou dominants), celle qui s'exerce au jour le jour, pêle-mêle, dans les familles, les usines, les ateliers, les commissariats, les prisons, ou même les hôpitaux ou les écoles, et qui est le produit de la "violence inerte" des structures économiques et sociales et des mécanismes impitoyables qui contribuent à les reproduire."

in Pierre Bourdieu, «Sciences sociales et démocratie» (version modifiée), in P. Combemale, J.P. Piriou (eds), Nouveau manuel de sciences économiques et sociales (terminale ES), Paris, Ed. La Découverte, 1995, p.673-674 ; aussi, «Les sciences sociales et la démocratie» (Paris-HEC, novembre 1995), in Conférences des professeurs Honoris Causa du Groupe HEC, Chambre de Commerce et d'Industrie de Paris, 1997, p.9-23. aussi Sociologie et démocratie, Zellige (n° 3), lettre d'informations du service culturel, scientifique et de coopération de l'ambassade de France au Maroc, octobre 1996

 écoutez cet extrait à 04:04 -04:41
Pierre Bourdieu
Les sciences sociales et la démocratie (Paris-HEC, novembre 1995), in Conférences des professeurs Honoris Causa du Groupe HEC


mardi 1 mai 2018

Pierre Bourdieu: "J'ai dit aux gens qui sont dominants: (..) vous allez être, comme en Californie, dans des espèces de ghettos dorés avec des vigiles, vous ne pourrez pas sortir, il faudra des chiens de garde, il faudra des systèmes de défense partout, vous allez être dans une espèce de forteresse assiégée, entourés par une violence que vous aurez produite vous même ».


Pierre Bourdieu: "Moi ce que je prêche, c’est l’intérêt bien compris. J'ai dit aux gens qui sont dominants : « bon, vous pouvez être cynique, vous pouvez vous moquer complètement de ce qui arrive au peuple. Mais c’est bête, ce n’est pas simplement méchant, après tout  moi je ne suis pas un moraliste, si ça vous plait d’être bien comme ça, mais c’est bête parce que vous allez être, comme en Californie, dans des espèces de ghettos dorés avec des vigiles, vous ne pourrez pas sortir, il faudra des chiens de garde, il faudra des systèmes de défense partout, vous allez être dans une espèce de forteresse assiégée, entourés par une violence que vous aurez produite vous même ».  Bien sûr, le système est très puissant et la réponse est « jusqu’à présent, c’est under control », ils ont je ne sais plus combien de millions de noirs en prison, mais voilà." Conclusion de l'entretien ci-dessous, extrait du film de Pierre Carles, La sociologie est un sport de combat, C.P. Productions, 2001


extrait du film de Pierre Carles, La sociologie est un sport de combat, C.P. Productions, 2001







voir également:
Interventions de Pierre Bourdieu: jeter les bases d'une économie du bonheur

Pierre Bourdieu: "Il ne s’agit pas de défiler, bras dessus bras dessous, comme le font traditionnellement les syndicalistes le 1er mai. Il faut faire des actions, des occupations de locaux, etc. Ce qui demande à la fois de l’imagination et du courage."

Pierre Bourdieu: "On croit toujours qu’il faut inventer des idées. En fait, il faut inventer des modes d’organisation dans lesquels s’inventent les idées. Il n’y a plus de Dieu ni de maître à penser. Je ne suis pas un maître à penser. Je me sers de ma connaissance du monde social pour dire que la première invention qu’il faut faire est organisationnelle, il faut inventer les modes d’organisation qui permettront l’invention collective d’une vision nouvelle et réaliste de l’économie et de la société." 






vendredi 13 octobre 2017

en poche: Philippe Bourgois, En quête de respect - Le crack à New York


Philippe Bourgois
En quête de respect
Le crack à New York  
(Seuil, Liber en 2001 et 2013)
Points Essais
2017

Présentation de l'éditeur 
Traduit de l'anglais par Lou Aubert et Amín Pérez
Pour la première fois, un anthropologue est parvenu à nouer une véritable relation avec les vendeurs de crack dans East Harlem, l'un des quartiers les plus dangereux de New York. Pendant cinq ans, Philippe Bourgois a observé, enregistré, photographié, dans toutes ses facettes, la vie d'une trentaine de dealers portoricains. Il nous livre ici le matériau et le résultat de cette recherche. Nous voyons de près, dans les détails les plus intimes, la vie quotidienne des habitants de ces quartiers à risque : pratiques régulières du crime, du viol, mais aussi force de l'amitié et rêves enfantins de gloire. Ce livre comporte également une contribution théorique originale : il nous aide autant à comprendre la relation entre la culture, l'économie et le déterminisme social qu'à repenser la question de la responsabilité individuelle. 
Philippe Bourgois, Professeur d'anthropologie et directeur du Centre de médecine sociale et des humanités du département de psychiatrie de l'université de Californie (Los Angeles). Ses travaux portent principalement sur les inégalités sociales, la ségrégation urbaine et la violence quotidienne.


samedi 25 mars 2017

Traduction: Pierre Bourdieu & Abdelmalek Sayad, El desarraigo. La violencia del capitalismo en una sociedad rural


Pierre Bourdieu & Abdelmalek Sayad
El desarraigo 
La violencia del capitalismo en una sociedad rural 
Édition révisée et augmentée par Amín Pérez
SIGLO XXI editores
Biblioteca Clásica de Siglo Veintiuno
2017


Table des matières

Nota del editor 5
La liberación del conocimiento. Bourdieu
y Sayad frente al colonialismo 7
Amín Pérez
Introducción 27
1. Los reagrupamientos de población
y la lógica del colonialismo 31
2. Dos historias, dos sociedades 47
3. Los reagrupamientos y la crisis
de la agricultura tradicional 69
4. El descubrimiento del trabajo 85
5. Thafallah’th o el campesino realizado 113
6. Una agricultura sin agricultores 131
7. Ciudadanos sin ciudad 153
8. Mezcolanza cultural 199
Apéndices
i. Los reagrupamientos del macizo de Collo
(distrito de Collo) 221
ii. Los reagrupamientos del valle del Chelif
(departamento de Orléansville) 241
iii. Un aspecto de la descampesinización 253
iv. Las dos sintaxis 261
Siglas 269
4 el desarraigo





(merci à Amín Pérez pour l'info)

mercredi 19 octobre 2016

écouter: Claire Zalc, Dénaturalisés. Les retraits de nationalité sous Vichy


écouter: Claire Zalc, Dénaturalisés. Les retraits de nationalité sous Vichy
Musée national de l'histoire de l'immigration, 06.10.2016
Claire Zalc
Dénaturalisés
Les retraits de nationalité sous Vichy 
Seuil 
L'Univers historique 
2016

Présentation de l'éditeur
« La France aux Français » : ce fut l’une des premières mesures mises en œuvre par le gouvernement de Vichy avec la loi du 22 juillet 1940, qui prévoyait de réviser la naturalisation de tous les Français naturalisés depuis 1927. Plusieurs centaines de milliers de personnes, 1 million peut-être, étaient visées et, même s'ils n'étaient pas cités dans le texte de la loi, les Juifs en premier lieu.
À partir d’une étude d’une ampleur inédite dans les archives, Claire Zalc livre une puissante analyse des effets de cette loi, depuis son application par les magistrats de la commission de révision des naturalisations, les préfets, et les maires jusqu’à ses conséquences pour ceux qui l’ont subie et se sont vus retirer la nationalité française. Au ras de la pratique administrative, elle établit comment se dessinent les visages des « mauvais Français », et comment ceux-ci ont tenté de protester contre l'arbitraire. Elle apporte une nouvelle pièce aux débats historiographiques sur l'antisémitisme de Vichy et son autonomie vis-à-vis des pressions allemandes, mais aussi sur la continuité des pratiques et personnels entre la IIIe République, Vichy et la IVe République.
Une analyse implacable des mécanismes, de la violence d'Etat et du fonctionnement d'une administration en régime autoritaire.
"Une enquête passionnante, exceptionnelle."
Annette Wieviorka

Claire Zalc est directrice de recherches à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS-ENS). Elle a publié Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre, avec Nicolas Mariot (Odile Jacob, 2010) et Melting Shops. Une histoire des commerçants étrangers en France (Perrin, 2010). Elle a dirigé, avec Tal Bruttmann, Ivan Ermakoff et Nicolas Mariot, Pour une microhistoire de la Shoah (Seuil, 2012).

samedi 15 octobre 2016

Norbert Elias, Humana conditio

Norbert Elias
Humana conditio
EHESS
Audiographie
2016

Présentation de l'éditeur
En ce début d’un XXIe siècle marqué par le retour massif de la violence et de la guerre, il est important de publier la traduction d’un texte menant une réflexion profonde sur le rapport de l’humanité à la guerre, d’autant plus que cette réflexion provient d’un penseur si imminent et complexe que Norbert Elias. Longtemps ignoré des milieux intellectuels et universitaires français, la pensée eliasienne s’est forgé ces dernières années sa place en France. Rendu célèbre par des historiens comme Roger Chartier, Elias jouit aujourd’hui d’une reconnaissance incontestée dans l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales.
Considéré comme l’un des textes centraux de la pensée éliasienne, Humana conditio condense une réflexion plus large menée dans ses ouvrages monographiques, et lie cette réflexion à deux actualités : celle de la célébration du 40e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale et celle de la confrontation Est-Ouest en Europe, et plus largement dans le monde. Elias ne s’arrête pourtant pas à analyser les enjeux de ce conflit mais l’inscrit dans une histoire plus longue, celle de la conflictualité profonde de la vie humaine qui a toujours fait de la violence et de la guerre une partie intégrante du lot de l’humanité, de la conditio humana. Pourquoi, demande-t-il, l’humanité n’arrive-t-elle pas à s’en débarrasser et quelles conditions devraient-elles être réunies, le cas échéant, pour qu’elle puisse enfin y parvenir ?
En prononçant ce discours le 8 mai 1985 à l’université de Bielefeld, Elias indique bien le contexte historique dans lequel se situe sa réflexion. Son discours, de quelques pages seulement dans sa forme plus tard publiée, forme le coeur du texte Humana conditio ; Elias l’a pourtant repris pour la version plus longue traduite ici et qui se retrouve réécrite et complétée par des ajouts conséquents.

lundi 19 septembre 2016

Claire Zalc, Dénaturalisés. Les retraits de nationalité sous Vichy

Claire Zalc
Dénaturalisés
Les retraits de nationalité sous Vichy 
Seuil 
L'Univers historique 
2016

Présentation de l'éditeur
« La France aux Français » : ce fut l’une des premières mesures mises en œuvre par le gouvernement de Vichy avec la loi du 22 juillet 1940, qui prévoyait de réviser la naturalisation de tous les Français naturalisés depuis 1927. Plusieurs centaines de milliers de personnes, 1 million peut-être, étaient visées et, même s'ils n'étaient pas cités dans le texte de la loi, les Juifs en premier lieu.
À partir d’une étude d’une ampleur inédite dans les archives, Claire Zalc livre une puissante analyse des effets de cette loi, depuis son application par les magistrats de la commission de révision des naturalisations, les préfets, et les maires jusqu’à ses conséquences pour ceux qui l’ont subie et se sont vus retirer la nationalité française. Au ras de la pratique administrative, elle établit comment se dessinent les visages des « mauvais Français », et comment ceux-ci ont tenté de protester contre l'arbitraire. Elle apporte une nouvelle pièce aux débats historiographiques sur l'antisémitisme de Vichy et son autonomie vis-à-vis des pressions allemandes, mais aussi sur la continuité des pratiques et personnels entre la IIIe République, Vichy et la IVe République.
Une analyse implacable des mécanismes, de la violence d'Etat et du fonctionnement d'une administration en régime autoritaire.
"Une enquête passionnante, exceptionnelle."
Annette Wieviorka
Claire Zalc est directrice de recherches à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine (CNRS-ENS). Elle a publié Face à la persécution. 991 Juifs dans la guerre, avec Nicolas Mariot (Odile Jacob, 2010) et Melting Shops. Une histoire des commerçants étrangers en France (Perrin, 2010). Elle a dirigé, avec Tal Bruttmann, Ivan Ermakoff et Nicolas Mariot, Pour une microhistoire de la Shoah (Seuil, 2012).

mercredi 6 janvier 2016

lundi 21 juillet 2014

video: Abram de Swaan, Compartimenten van vernietiging. Over genocidale regimes en hun daders


Abram de Swaan
Compartimenten van vernietiging
Over genocidale regimes en hun daders
Prometheus Bert Bakker
2014

Présentation de l'éditeur
In de afgelopen eeuw zijn keer op keer miljoenen mensen vermoord in campagnes van grootscheepse vernietiging, met de Holocaust als het absolute dieptepunt. Hoe zijn deze verschrikkingen te begrijpen? Al ruim een halve eeuw is één verklaring pasmunt: de massamoordenaars zijn 'gewone mensen'. Dus: 'U en ik zouden onder dezelfde omstandigheden hetzelfde gedaan hebben.' Abram de Swaan bestrijdt deze 'banalisering van het kwaad' en geeft een nieuwe interpretatie van het beroemde Milgram-experiment. Compartimenten van vernietiging bevat een uitvoerig overzicht van de grootste massamoorden in de twintigste eeuw. Voor een beter inzicht in deze massale uitroeiing is het niet genoeg om alleen de directe genocidale situatie in aanmerking te nemen. Ook de voorafgaande maatschappelijke ontwikkelingen moeten erbij betrokken worden, evenals de rol van het genocidale regime, en: de persoonlijke eigenschappen van de daders. 
De Swaan, opgeleid als politicoloog, gevormd als psychoanalyticus en van beroep socioloog en essayist, probeert vanuit deze brede achtergrond tot een beter begrip te komen van het moderne kwaad: massamoord. Abram de Swaan (1942) was van 1973 tot zijn emeritaat in 2007 hoogleraar sociologie en sinds 2001 universiteitshoogleraar sociale wetenschap aan de Universiteit van Amsterdam. Tot zijn succesvolste boeken behoren De mens is de mens een zorg, Zorg en de staat, De mensenmaatschappij en Woorden van de wereld, die in vele talen verschenen. Hij was jarenlang columnist voor nrc Handelsblad en ontving in 2008 de P.C. Hooft-prijs voor zijn volledige oeuvre. 'De Swaan is een groot stilist. (...) Hij pakt je volledig in met zijn heldere zinnen, met zijn prachtige voorbeelden en bovenal met zijn strikte systematiek.' vrij nederland 'De Swaan dwingt bewondering af door de scherpte van de waarnemingen in het veld, van de zinnen op het papier, en door de scherpzinnigheid van zijn redeneringen.' trouw 'Een van De Swaans grote kwaliteiten is zijn onstilbare nieuwsgierigheid, die uiteindelijk de begrenzingen van zijn vakgebied verre te buiten gaat. Zijn werk heeft niet alleen de sociologie verrijkt, maar ook de Nederlandse essayistiek.' juryrapport p.c. hooft-prijs 

mardi 10 septembre 2013

écouter: Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches. Chronique d'une immense casse sociale

écouter:
Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, 1. «Pourquoi les riches deviennent-ils de plus en plus riches ?»
Monique Pinçon-Charlot et Michel Pinçon, 2.. «Pourquoi les riches deviennent-ils de plus en plus riches ?»
Autour de la question, Rfi, 17.09.2013

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Fête de l'Humanité (2)
Là-bas si j'y suis, 17.09.2013

Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches
France 2 - Dans quelle éta-gère

Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches
France Inter - Le journal de 13h, 13 septembre 2013

Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches
Le Mouv' - La Matinale, 11 septembre 2013

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches. Chronique d'une immense casse sociale
La Grande Table par Caroline Broué, 10.09.2013

Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches
Mots croisés, 09 septembre 2013

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
La violence des riches
Chronique d'une immense casse sociale
Zones
2013

Présentation de l'éditeur
Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensifi cation multiforme de la violence sociale. Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires : un monde social fracassé, au bord de l'implosion.
Loin d'être l'oeuvre d'un « adversaire sans visage », cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp.
À ceux qui taxent indistinctement de « populisme » toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du « bourgeoisisme ».


Michel Pinçon, sociologue, ancien directeur de recherche au CNRS, a notamment publié Grandes Fortunes. Dynasties familiales et formes de richesse en France (Payot, 1996), Sociologie de la bourgeoisie (La Découverte, « Repères », 2000), Les Ghettos du Gotha (Seuil, 2007).
Monique Pinçon-Charlot, sociologue, ancienne directrice de recherche au CNRS, a notamment publié avec Michel Pinçon Grandes Fortunes. Dynasties familiales et formes de richesse en France (Payot, 1996), Sociologie de la bourgeoisie (La Découverte, « Repères », 2000), Les Ghettos du Gotha (Seuil, 2007).

dimanche 4 août 2013

à paraître: Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, La violence des riches. Enquête sur les casseurs de vies

Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot
La violence des riches 
Enquête sur les casseurs de vies
Zones 
12 septembre 2013


Présentation de l'éditeur
Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale.
Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires ‒ un monde social fracassé, au bord de l'implosion.
Loin d'être l'œuvre d'un « adversaire sans visage », cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux. Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp.
À ceux qui taxent indistinctement de « populisme » toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du « bourgeoisisme ».

mardi 11 juin 2013

video: Coline Cardi et Geneviève Pruvost, auteures de Penser la violence des femmes



cycle  : « Quarante ans de recherches sur les femmes, le sexe et le genre », Institut Émilie du Châtelet, 12/01/2013


Penser la violence des femmes
Sous la direction de Coline Cardi et Geneviève Pruvost
La Découverte
2012

Présentation de l'éditeur
Tueuses, ogresses, sorcières, pédophiles, hystériques, criminelles, délinquantes, furies, terroristes, kamikazes, cheffes de gang, lécheuses de guillotine, soldates, policières, diablesses, révolutionnaires, harpies, émeutières, pétroleuses, viragos, guerrières, Amazones, boxeuses, génocidaires, maricides... Qu'y a-t-il de commun entre toutes ces figures ? Pour le comprendre, il importe d'exhumer, de dénaturaliser, d'historiciser et de politiser la violence des femmes. Telle est l'ambition de cet ouvrage qui propose une approche pluridisciplinaire sur un sujet trop longtemps ignoré des sciences sociales.
Cette somme inédite, réunissant des études historiques, anthropologiques, sociologiques, linguistiques et littéraires, révèle combien la violence des femmes est au coeur d'enjeux d'ordre à la fois politique et épistémologique. Penser la violence des femmes, c'est en faire un véritable levier pour considérer autrement la différence des sexes, la violence et, par-delà, l'ordre social.
Coline Cardi est maîtresse de conférences en sociologie à l’université Paris-VIII, cher-cheuse au CRESPPA-CSU.
Geneviève Pruvost, médaille de bronze du CNRS, est sociologue, chargée de recherche au CESDIP. Elle est l’auteure de Profession : policier. Sexe : féminin (Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2007).


jeudi 6 juin 2013

écouter: Marielle Debos, Le métier des armes au Tchad. Le gouvernement de l’entre-guerres


écouter: Marielle Debos, Le métier des armes au Tchad
Les Oreilles Loin Du Front, 24.04.2013

Marielle Debos
Le métier des armes au Tchad
Le gouvernement de l’entre-guerres
Karthala
2013

Présentation de l'éditeur
Comment vit-on du métier des armes dans un pays marqué par la récurrence des rébellions et des répressions ? Que font les combattants quand ils ne sont pas mobilisés par la guerre ? Et, au fond, qu’est-ce qu’être un combattant ou un ancien combattant ? A partir d’une enquête menée au Tchad auprès de ces hommes, ce livre interroge le recours aux armes quand celui-ci devient à la fois une forme ordinaire de la lutte politique et un métier. 
En suivant les trajectoires des combattants qui passent d’une faction à une autre, de la rébellion à l’armée, et empruntent parfois des chemins qui mènent en Libye, au Soudan ou en Centrafrique, l’auteure révèle la fluidité de leurs loyautés mais aussi les hiérarchies qui marquent le métier des armes. Elle éclaire ainsi les règles d’un monde trop souvent associé au chaos ou à l’anomie. L’ouvrage montre que la constitution de ce métier, loin de s’opposer à la formation de l’État, est indissociable de la trajectoire historique de celui-ci et d’un mode de gouvernement violent. L’enjeu n’est plus seulement de savoir comment mettre fin à la guerre mais aussi comment sortir de l’entre-guerres entretenu par la violence d’État. 
Au-delà du cas tchadien, l’ouvrage constitue une réflexion majeure sur les frontières de la guerre et de la paix. Par un aller-retour subtil entre réflexions théoriques et observations ethnographiques, il ouvre de nouvelles pistes d’analyse sur les processus de routinisation et de professionnalisation de la violence et offre un regard critique sur les politiques du « post-conflit » et du « statebuilding ». Marielle Debos est maîtresse de conférences en science politique à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense et chercheuse à l’Institut des Sciences Sociales du Politique. Elle a été postdoctorante « Marie Curie » à l’Université de Californie, Berkeley. 


dimanche 8 janvier 2012

jeudi 24 février 2011

Federico Lorenc VALCARCE, La sécurité privée en Argentine





Federico Lorenc VALCARCE
La sécurité privée en Argentine
Karthala
2011

Présentation de l'éditeur
La « sécurité privée » est l’une des formes les plus captivantes du contrôle social à l’époque contemporaine. En Amérique du Nord, en Europe, mais aussi en Afrique, en Asie ou en Amérique latine, se constituent de véritables industries vouées à la satisfaction des besoins de sécurité des entreprises et des personnes. Gardiens en tenue, caméras de vidéo-surveillance, guérites, patrouilles motorisées font de plus en plus partie du paysage de nos villes. Une fraction importante de nos activités quotidiennes se tient dans des espaces privés dont l’ordre est assuré par ce type de dispositifs. Les maisons particulières, les locaux commerciaux et bancaires ont souvent des alarmes antivol reliées à des centres de surveillance privés. Il s’ensuit une mutation de la vie sociale dont on ne peut sous-estimer l’importance et qui révèle la recomposition de l’État dans le contexte du néo-libéralisme.
L’auteur analyse ces évolutions dans le cadre de l’Argentine, sur la base d’une enquête de terrain approfondie. Mais sa problématique, rigoureuse et originale, revêt une portée comparative qui renouvelle les études de la libéralisation économique de la sécurité publique. Elle contribue à une meilleure compréhension de la production sociale de l’État, du marché, de la propriété, et aussi de la violence et de la peur.

Federico Lorenc Valcarce est sociologue et politiste, Il est actuellement chercheur au Conseil national des recherches scientifiques à l’Institut Gino Germani de l’Université de Buenos Aires, et professeur adjoint au Département de sociologie de l’Université nationale de Mar del Plata. Ses travaux portent sur le fonctionnement des marchés, les formes de gestion de la sécurité, la constitution des élites et les transformations de l’État en Argentine.