« Je pense que les peuples ont pris conscience du fait qu’ils avaient des intérêts communs et qu’il y avait des intérêts planétaires qui sont liés à l’existence de la terre, des intérêts que l’on pourrait appeler cosmologiques, dans la mesure où ils concernent le monde dans son ensemble ».
Pierre Bourdieu (1992)


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mardi 29 août 2023

Actes de la recherche en sciences sociales, n° 249. Socialisations sexuelles

 

Actes de la recherche en sciences sociales, n° 249. Socialisations sexuelles 

Seuil

2023


Présentation de l'éditeur

L’intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d’étudier la façon dont la sexualité « s’apprend » tout au long de l’existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l’angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d’action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l’œuvre dans cette intériorisation. Un second objectif est d’explorer la socialisation par la sexualité. Il s’agit ici d’examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s’attachent à montrer les agents et les pratiques à l’œuvre dans ce processus. Tous s’intéressent également à la façon dont la socialisation – à ou par la sexualité – contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.

 

mercredi 30 mai 2018

audio: Joël Laillier, Entrer dans la danse. L’envers du Ballet de l’Opéra de Paris



deuxième partie de l'émission 'Léonore Baulac, danse avec les étoiles'
Vous m'en direz des nouvelles !  par Jean-François Cadet, 4 mai 2017 


Joël Laillier 
Entrer dans la danse
L’envers du Ballet de l’Opéra de Paris
Préface de Charles Suaud
CNRS Éditions
2017 


Présentation de l'éditeur

La représentation du monde de la danse classique oscille entre fascination et condamnation. Fascination pour les danseurs et danseuses qui se consacrent « corps et âme » à la recherche de l’excellence artistique. Condamnation de la souffrance et des sacrifices d’une vie d’ascète dans un univers compétitif à l’extrême. Le cinéma, la littérature et les médias véhiculent sans cesse une telle tension, comme en témoigne le fi lm à succès Black Swan.
Le Ballet de l’Opéra de Paris est au cœur de cette représentation fantasmatique, au point d’en être le modèle. Dévoilement des coulisses de cette institution prestigieuse, cet ouvrage montre comment les désirs des jeunes aspirants sont façonnés, entretenus ou remis en cause au fil d’une vie tout entière consacrée à la danse malgré des chances de réussite très incertaines.
L’enquête menée auprès des élèves et de leurs parents, des professeurs et des anciens danseurs permet de saisir sur le vif les mécanismes sociaux qui amènent les danseurs à donner du sens à leur engagement. En suivant les danseurs et les danseuses dès l’entrée dans la pratique, durant la scolarité et jusqu’à leur départ à la retraite, Joël Laillier donne à voir la fabrique d’une élite artistique.

Sociologue, Joël Laillier est maître de conférences à l’Université de Toulouse, membre du CreSco et chercheur associé à l’IDHES (Université Paris 1 – CNRS).


lundi 26 juin 2017

Altaïr Despres, Se faire contemporain. Les danseurs africains à l’épreuve de la mondialisation culturelle

Altaïr Despres 
Se faire contemporain
Les danseurs africains à l’épreuve de la mondialisation culturelle
Publications de la Sorbonne
Homme et société
2016

Présentation de l'éditeur
Longtemps absents de la scène chorégraphique contemporaine, les danseurs africains semblent bien avoir, depuis une vingtaine d'années, le vent en poupe. Ils sont désormais les invités des festivals et des théâtres internationaux les plus prestigieux, et leurs pièces sont saluées tant par le public que par la critique. C’est que, disent les commentateurs, la mondialisation culturelle est passée par là.
Mais qu’est-ce, au juste, que cette mondialisation ?
L’auteure, sociologue et anthropologue, a mené une enquête de terrain de plusieurs années dans l’univers de la danse contemporaine africaine. À partir d’un travail d’archives, d’observations ethnographiques et du recueil de nombreux témoignages d’artistes et de professionnels de la culture, son livre retrace l’émergence de cette esthétique chorégraphique sur le continent africain. Il documente en particulier le parcours de jeunes danseurs, depuis les quartiers populaires de Bamako et de Ouagadougou jusqu’aux planches des grandes scènes parisiennes. Ce faisant, la mondialisation culturelle cesse d’apparaître comme un phénomène vague et irrépressible : elle devient une réalité concrète, une expérience pratique, dont on saisit tour à tour les ressorts politiques, artistiques ou migratoires.
L’apparition d’une forme « contemporaine » de danse en Afrique repose sur la formation de réseaux institutionnels connectés à l’Europe, sur la construction opportune d’intérêts esthétiques pour le continent noir, sur l’appropriation par les danseurs africains d’un rapport nouveau à l’art et, finalement, sur la formation de subjectivités inédites de danseurs et de chorégraphes qui en viennent à incarner, entre « ici » et « là-bas », l’art africain internationalisé.
Altaïr Despres est sociologue et anthropologue, docteure de l'université Paris-Diderot. Ses recherches portent sur les processus de transmission et de domination culturelles, en particulier dans l’Afrique post-coloniale.

mercredi 14 juin 2017

Martine Court, Sociologie des enfants


Martine Court
Sociologie des enfants 
La Découverte
Repères
2017

Présentation de l'éditeur
Alors que l’étude de l’enfance a longtemps relevé de manière exclusive de la psychologie, cet âge de la vie suscite aujourd’hui un grand nombre de recherches en sociologie.
Comment les enfants vivent-ils au quotidien dans les sociétés occidentales ? Quelles normes président à leur éducation ? Que font-ils lorsqu’ils se retrouvent entre eux, hors de la présence des adultes ? Quel rôle joue l’enfance dans la reproduction des inégalités et dans l’apprentissage des rapports de domination, de classe et de genre ? Telles sont quelques-unes des questions que les sociologues se posent à propos des enfants et auxquelles ils apportent des réponses à travers de nombreuses enquêtes de terrain.
Centré principalement sur la période actuelle, mais en mobilisant aussi des travaux d’historiens, cet ouvrage propose une synthèse de ces recherches. Ce faisant, il montre que l’enfance est fondamentalement une réalité sociale, qui renvoie à des expériences extrêmement différenciées en fonction de l’époque historique, du lieu de naissance, de l’origine sociale et du sexe.
Martine Court, ancienne élève de l’ENS Cachan, agrégée de sciences sociales, est maîtresse de conférences en sociologie à l’université Clermont Auvergne.
Extraits




mercredi 17 mai 2017

vidéo: Izabela Wagner, Producing Excellence. The Making of Virtuosos

Izabela Wagner
Producing Excellence
The Making of Virtuosos
Rutgers University Press
2015

Présentation de l'éditeur
Driven by a passion for music, for excellence, and for fame, violin soloists are immersed from early childhood in high-pressure competitions, regular public appearances, and arduous daily practice. An in-depth study of nearly one hundred such children, Producing Excellence illuminates the process these young violinists undergo to become elite international soloists.
A musician and a parent of a young violinist, sociologist Izabela Wagner offers an inside look at how her young subjects set out on the long road to becoming a soloist. The remarkable research she conducted—at rehearsals, lessons, and in other educational settings—enabled her to gain deep insight into what distinguishes these talented prodigies and their training. She notes, for instance, the importance of a family culture steeped in the values of the musical world. Indeed, more than half of these students come from a family of professional musicians and were raised in an atmosphere marked by the importance of instrumental practice, the vitality of music as a vocation, and especially the veneration of famous artists. Wagner also highlights the highly structured, rigorous training system of identifying, nurturing, and rewarding talent, even as she underscores the social, economic, and cultural factors that make success in this system possible.
Offering an intimate portrait of the students, their parents, and their instructors, Producing Excellence sheds new light on the development of exceptional musical talent, as well as draw much larger conclusions as to “producing prodigy” in other competition-prone areas, such as sports, sciences, the professions, and other arts. Wagner’s insights make this book valuable for academics interested in the study of occupations, and her clear, lively writing is perfect for general readers curious about the ins and outs of training to be a violin soloist.
IZABELA WAGNER is an associate professor at the University of Warsaw’s Institute of Sociology. She is the author of Becoming a Transnational Professional.


lundi 6 octobre 2014

écouter: Julie Pagis, Mai 68, un pavé dans leur histoire. Événements et socialisation politique



écouter: Julie Pagis, Mai 68, un pavé dans leur histoire. Événements et socialisation politique
La suite dans les idées par Sylvain Bourmeau, 04.10.2014


Julie Pagis
Mai 68, un pavé dans leur histoire
Événements et socialisation politique
Presses de Sciences Po
2014

Présentation de l'éditeur
Qui sont celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Pourquoi et comment leurs trajectoires individuelles sont-elles entrées dans l'histoire ? En portent-ils encore aujourd'hui les marques ? Quel a été l'impact de leur militantisme sur leurs enfants ?
Pour répondre à ces questions, Julie Pagis, s’appuyant sur une enquête d’ampleur consacrée aux parcours de « soixante-huitards ordinaires », combine analyses statistiques et récits de vie d’ex-soixante-huitards et de leurs enfants.
Prenant ses distances avec le lieu commun d’une « génération 68 » devenue opportuniste, occupant des postes de pouvoir dans les champs politiques, médiatiques ou littéraires et convertie au« libéral-libertarisme », l’auteure explore avec finesse la diversitédes profils des femmes et des hommes qui ont participé à Mai 68, avant de montrer les effets multiples de cet engagement dans les sphères professionnelles, amoureuses, militantes ou familiales.
Des racines de l’engagement à la transmission familiale du militantisme en passant par les diverses reconversions post-soixante huitardes, l’ouvrage vient réhabiliter une histoire plurielle de Mai 68, largement ensevelie au fil des célébrations décennales des événements.
Julie Pagis, fille d'agriculteurs néoruraux, ancienne élève de l’École normale supérieure (en biologie), est chercheure au CNRS en sociologie politique. Membre du Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS) de l’Université Lille-2, elle est également associée à l’équipe « Enquêtes, terrains, théories » du Centre Maurice-Halbwachs (ENS-EHESS).



dimanche 14 septembre 2014

Julie Pagis, Mai 68, un pavé dans leur histoire. Événements et socialisation politique

Julie Pagis
Mai 68, un pavé dans leur histoire
Événements et socialisation politique
Presses de Sciences Po
2014

Présentation de l'éditeur
Qui sont celles et ceux qui ont fait Mai 68 ? Pourquoi et comment leurs trajectoires individuelles sont-elles entrées dans l'histoire ? En portent-ils encore aujourd'hui les marques ? Quel a été l'impact de leur militantisme sur leurs enfants ?
Pour répondre à ces questions, Julie Pagis, s’appuyant sur une enquête d’ampleur consacrée aux parcours de « soixante-huitards ordinaires », combine analyses statistiques et récits de vie d’ex-soixante-huitards et de leurs enfants.
Prenant ses distances avec le lieu commun d’une « génération 68 » devenue opportuniste, occupant des postes de pouvoir dans les champs politiques, médiatiques ou littéraires et convertie au« libéral-libertarisme », l’auteure explore avec finesse la diversitédes profils des femmes et des hommes qui ont participé à Mai 68, avant de montrer les effets multiples de cet engagement dans les sphères professionnelles, amoureuses, militantes ou familiales.
Des racines de l’engagement à la transmission familiale du militantisme en passant par les diverses reconversions post-soixante huitardes, l’ouvrage vient réhabiliter une histoire plurielle de Mai 68, largement ensevelie au fil des célébrations décennales des événements.
Julie Pagis, fille d'agriculteurs néoruraux, ancienne élève de l’École normale supérieure (en biologie), est chercheure au CNRS en sociologie politique. Membre du Centre d'études et de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS) de l’Université Lille-2, elle est également associée à l’équipe « Enquêtes, terrains, théories » du Centre Maurice-Halbwachs (ENS-EHESS).



mardi 1 octobre 2013

Socialisations, identités et résistances des romancières du Maghreb - Avoir voix au chapitre




Socialisations, identités et résistances des romancières du Maghreb
Avoir voix au chapitre
Sous la direction de
Isabelle Charpentier
Christine Détrez et Abir Kréfa
L'Harmattan
2013

samedi 19 janvier 2013

Jean-Yves Authier, Espace et socialisation. Regards sociologiques sur les dimensions spatiales de la vie sociale

Jean-Yves Authier
Espace et socialisation
Regards sociologiques sur les dimensions spatiales de la vie sociale  
Editions universitaires europeennes
2012

4ème de couverture
« Tout ce que l’homme est et fait, affirmait Edward Hall, est lié à l’expérience de l’espace. » Mais quelles sont précisément les expériences spatiales des individus et en quoi ces expériences participent-elles à leur socialisation ? Ces questions sont au centre des travaux de recherche que Jean-Yves Authier a menés sur les politiques de réhabilitation et les processus de gentrification des quartiers anciens centraux, sur le rôle et la place du logement dans les sociabilités, et sur les dimensions territoriales des modes de vie urbains. À partir de ces travaux, et à partir de nombreuses autres recherches réalisées par d’autres chercheurs, Jean-Yves Authier explore dans cet ouvrage les rapports entre espace et socialisation, en s’intéressant successivement à la question des « effets de lieux » (de quartier, de milieux, de contexte), au poids des expériences résidentielles et des espaces « hérités » dans la formation sociale des individus, et aux liens entre rapports à l’espace et identités sociales.